La première saison de Kernoc’h se termine, je viens juste de le rentrer à la maison avant le premier coup de vent de l’automne. Cela permet de dresser un premier bilan du canot et de son utilisation. Le canot fait l’unanimité de la famille et des copains qui sont passés à bord.
Le comportement à la voile
Il marche très bien, la moindre brise le fait avancer correctement. Le cap au près est bon. Sur l’ensemble de la saison nous avons eux pas mal de vent et avons navigué depuis vent nul jusqu’à force 5 sur plan d’eau abrité sans mer formée.
Il vire très bien dans un espace réduit sans trop perdre de vitesse au virement. Kernoc’h est un peu sportif lorsqu’il y a du vent, il gite facilement mais les passavants sont un bon gage de sécurité Mon plan de voilure, augmenté en surface par rapport à celui de l’architecte François Vivier est bien équilibré, mais il ne faut pas hésiter à réduire assez rapidement, pour simplifier force 3 tout dessus, un petit force 4 : un ris dans la grand-voile et le foc, ou grand voile seule, ou il reste très manœuvrant tout en étant bien sur un peu plus ardent. Puis dès que ça forcit à 4 établi, grand voile seule à un ris, dans cette configuration il est agréable et manœuvrant. Pour le force 5 les deux ris sont nécessaire , au delà mieux vaut rester au corps-mort. Par vent nul, ou pour certaine manouvre, il marche bien à la godille, un retour tranquille de deux milles avec le courant était plutôt sympa, à l’aviron une fois lancé il marche très bien. Le rangement des avirons de 2.93m sous les planchers est vraiment pratique, ils n’encombre pas le pont.
La prise de ris est facile, les bosses de ris sont toujours à poste, elles se terminent par un œil épissé au niveau du violon de ris, il est nécessaire d’amarrer un bout dessus l’œil pour prendre le ris les bosses se tournent sur les taquets de chaque coté du gui à proximité du vit de mulet, l’amure de ris se croche sur un petit croc galva amarré sur le gui. Il est juste nécessaire de choquer la drisse de mât, on ne touche pas à la drisse de pics.
Navigation
Kernoc’h a sont corps-mort au port de Port-Blanc commune de Penvenan. Le mouillage est l’entrée de l’anse de Pellinec a une côte de 2,6m du zéro des cartes, pour simplifié le canot flotte tout le temps en mortes-eaux et 2 heures après la basse mer en vives-eaux, ce qui permet de naviguer longtemps sans trop de contraintes d’horaires. Port blanc offre de nombreuses possibilités de navigation, en fonction de la marée. Une multitude de mouillages sympas dans les iles et de promenades sur les sillons de galets.
Notre zone de navigation a été de quelques milles autour de port-Blanc de Trestel à Bugeles, à l’exception d’une journée au Sept-Îles en grande marée avec une navigation 6 milles dans la brume, à l’estime carte et compas pour rejoindre les iles et retour sous le soleil avec le vent qui va bien, bien sur tout cela en fonction du courant qui est au alentour des 3 nœuds dans le chenal des Sept-Îles
La pêche
Nous avons pêché, principalement au trémail et au casiers, avec un trémail de 25m un peu vieillissant avec de nombreux trous et avec deux casier à crustacé fait main en fer à béton. La pêche à la voile a été un vrai plaisir, tirer des bords par des petits matin d’été pour arriver sur zone, pour le casier on affale le foc et on relève sous grand voile seule, une seule écoute à s’occuper c’est nettement plus simple. Pour le trémail une fois la première bouée crochée, on affale foc et grand voile, on ferle sommairement la grand voile et on la suspend assez haut la grand voile et ses espars avec la balancine, je qui fait de la place à bord pour relever.
Les coups de trémails ont été plutôt satisfaisant, des belles soles, des petites daurades grises, quelques rougets, trois homards : petits mais supérieurs à la taille limite et de la seiche : attention marée noire garantie.
Le trémail sitôt relever nous renvoyons la toile pour aller mouiller dans une anse à l’abris pour le nettoyer. Le trémail, ses orins, ses bouées, et les cailloux de mouillage : nous utilisons des galets creusés sur le pourtour, sont rangés sous les planchers comme sur les chaloupes sardinières. La pêche à ligne n’a donné que quelque maquereaux égarés.
Des petits travaux d’hiver
L’ hiloire, les bancs, les planchers, le pont on bien séché durant l’été et ils sont a passer à plusieurs couches de saturateur D1.
La peinture antifoulling est à faire, l’aileron de safran est à faire peindre en antifoulling la végétation marine a accroché sur la peinture jaune.
Le liston, malgré son imprégnation époxy a souffert des frottement des orins de filet et casiers, un renfort en laiton demi rond serrai le bienvenu.
Des projets pour la saison prochaine
La mise à l’eau en mars, des casiers en osiers, un trémail neuf de 50m, tenter à nouveaux la palangre flottante.
Mais aussi quelques navigations plus lointaines comme Ploumanac’h ou Trégastel dans l’ouest, retourner bien sur aux Sept-Îles, aller avec la pleine mer à Plougrescant et l’île d’Er, pour faire un peu de randonnée nautique.
En conclusion, je suis vraiment content de Kernoc’h